Fonds Monetaire International - FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) est une institution internationale regroupant 187 pays, dont le rôle est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté ».Le FMI a ainsi pour fonction d'assurer la stabilité du système monétaire international (SMI) et la gestion des crises monétaires et financières. Pour cela, il fournit des crédits aux pays qui connaissent des difficultés financières mettant en péril l'organisation gouvernementale du pays, la stabilité de son système financier (banques, marchés financiers) ou les flux d'échanges de commerce international avec les autres pays. Lors d'une crise financière, pour éviter qu’un pays ne fasse « défaut » (c’est-à-dire que ce pays ne puisse plus rembourser ses créanciers, voire ne plus payer ses dépenses courantes), le FMI lui prête de l’argent le temps que la confiance des agents économiques revienne. Le FMI conditionne l’obtention de prêts à la mise en place de certaines réformes économiques visant de manière générale à améliorer la gestion des finances publiques et une croissance économique équilibrée à long terme. L’institution a été créée en 1944 et devait à l’origine garantir la stabilité du système monétaire international, dont l’écroulement après le krach de 1929 avait eu des effets catastrophiques sur l’économie mondiale. Après 1976 et la disparition d’un système de change fixe, le FMI a hérité d’un nouveau rôle face aux problèmes d’endettement des pays en développement et à certaines crises financières.

1. Histoire

Le F.M.I. a son origine dans la récession économique de la période des années ’30, quand les pays se situaient sous la pression du quota de l’or – qui était introduit de nouveau après la première guerre mondiale –avec des taux d’échange qui ne se sont pas prouvés réalistes. En particulier, la livre sterling a été réévaluée, et en 1931, quand celle-ci a renoncé à son quota en or, plusieurs pays se sont alignés à ce processus ainsi, donnant naissance aux dévalorisations successives.

D’autres ont pris des mesures protectionnistes pour l’industrie nationale ; mais, malgré cela, le résultat a été la chute du commerce entre 1929 et 1932 ; la valeur du commerce mondial est baissée avec plus de 60 %.Plusieurs conférences européennes ont voulu l’instauration de l’ordre, mais elles ont échoué à cause du manque de coopération ; à cette heure-là il existait des opinions différentes et, de point de vue politique, cela a représenté le moment culminant de l’isolationnisme. Au début des années ‘40, John Maynard Keynes – de la Trésorerie de la Grande Bretagne et Harry Dexter White – de la Trésorerie des Etats Unis ont conçu presque simultanément des plans pour la l’instauration d’un nouveau système monétaire. Les deux ont eu des visions différentes sur la manière d’accorder l’assistance financière :

• Keynes la voyait comme un type de banque mondiale centrale qui pourrait créer de la masse monétaire par sa propre autorité et pouvoir ainsi accorder l’appui financier aux pays en situation critique ; une sorte d’institution à large autonomie, dont l’autorité l’aurait protégé des influences politiques sur la prise des décisions.

• White prévoyait que la source de l’assistance financière serait la contribution des pays membres. Sa version supposait une institution avec un fort caractère de coopération et aussi un contrôle plus sévère sur la politique des pays qui bénéficiaient des crédits. Bien que la variante proposée par Les Etats Unis – à l’intermède de White ait prédominé, la forme finale a été cependant un hybride sorti de la combinaison des deux propositions – à la suite de laquelle on a décidé que le F.M.I. finalise les emprunts vers les pays membres en appelant aux réserves officielles des autres pays membres. En même temps, l’argent emprunté par les pays aux réserves peut être restitué en cas de nécessité donc cela constitue des fonds d’une institution monétaire internationale qui offre à ses membres de l’appui temporaire dans le redressement de la balance de payements par la création de liquidités internationales.

Dans le même temps une autre organisation voit le jour, la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) également appelée Banque Mondiale. Elle fonctionnera en binôme avec le FMI.

1.1 La fondation

Les négociations finales ont eu lieu à Bretton Woods, de l’état New Hampshire en juillet 1944; ce lieu a donné son nom au F.M.I. et à la Banque Mondiale qui a été aussi conçue ici : les deux forment ensemble “les institutions Bretton Woods”. A cette réunion ont participé 45 pays (y compris l’U.R.S.S.), l’accord de fondation étant finalisé après trois semaines de négociations. L’élément nouveau consiste dans : le transfert vers le F.M.I. des pouvoirs nationaux sur la politique du taux d’échange, ce qui signifie que les modifications du taux d’échange devaient être faites par la consultation de tous les pays membres. Cette idée est venue de la part des anglais, qui de façon traditionnelle ne voulaient rien changer. Le F.M.I. a commencé son activité en mai 1946 ayant 39 pays membres et le siège général à Washington. L’U.R.S.S. n’a pas pu s’adapter aux obligations qui lui étaient attribuées dans sa qualité de membre du Fond et elle a quitté cette institution. Au commencement, les pays du bloc de l’Est (la Pologne et la Tchécoslovaquie) ont adhéré, mais ils ont été obligés de renoncer dans les années ’5O à la suite de la guerre froide. Le Japon et l’Allemagne y ont adhéré le 1.01.1953.

Dans les années ‘60, le nombre de membres s’est accru rapidement par l’adhésion de nouveaux pays indépendants, en cours de développement. La Roumanie en 1972 et la Hongrie en 1982 ont adhéré au F.M.I., et à la fin des années ‘80 ils ont été suivis par d’autres pays de l'Europe de l'Est, à la suite de la détente entre l’Est et l’Ouest. En 1992, une nouvelle et rapide croissance du nombre de membres F.M.I. est arrivée grâce à l’adhésion de 15 républiques de l’ex U.R.S.S. Après l’organisation d’un référendum où la majorité de la population a voté en faveur de l’adhésion, la Suisse a été parmi les derniers pays industrialisés qui ont joint le Fond. Le F.M.I. compte à présent 180 pays membres, ce qui signifie que presque en totalité la communauté mondiale s’y retrouve, sauf le Cuba et la Corée du Nord.