Cuprins
- I. FMI. ORGANISATION, EVOLUTION ET ORGANISATION 3
- 1. Naissance du FMI 3
- 2. Le FMI dans le cadre du système Bretton Woods 3
- 3. Le FMI, de 1976 à nos jours 5
- 4. Critiques du FMI 7
- 5. Mérites du FMI 9
- 6. Gestion et organisation du FMI 11
- 7. Dates importantes dans l’histoire du FMI 13
- II. LES FONCTIONS DU FMI 14
- 1. Surveillance du FMI 14
- 2. Le FMI et la lutte contre le blanchiement des capitaux et le financement du terrorisme 16
- 3. Prêts du FMI 18
- 4. Droits de tirage spéciaux 20
- 5. L’or au FMI 22
- III. LES MECANISMES DU FMI 24
- 1. Assistance financière 24
- 2. Assistance technique 27
- 3. Assistance d’urgence 29
- 4. Facilités pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance 31
- IV. CONCLUSIONS 36
- 1. Actions du FMI 36
- 2. FMI et le Système Monétaire International 42
- 3. Les perspectives du FMI 44
- Bibliographie 46
Extras din proiect
I. FMI. ORIGINES, EVOLUTION ET ORGANISATION
1. Naissance du FMI
Le FMI est né en juillet 1944 lors de la conférence de Bretton Woods qui vît adopté le système monétaire international de l’après Seconde Guerre mondiale. Ce système, proposé par le représentant américain Harry Dexter White, reposait sur trois règles :
• Chaque État devait définir sa monnaie par rapport à l’or, ou au dollar américain lui même convertible en or. Il en découlait pour chaque monnaie une parité officielle en or ou en dollar (système dit d’« étalon de change-or » ou « gold exchange standard »).
• la valeur des monnaies sur le marché des changes ne devait fluctuer que dans une marge de 1% par rapport à leur parité officielle.
• chaque État était chargé de défendre cette parité en veillant à équilibrer sa balance des paiements.
Afin d'essayer de garantir la stabilité du système monétaire international, les accords de Bretton Woods donnent naissance au Fond monétaire international. Le rôle de cette organisation est donc de promouvoir l’orthodoxie monétaire afin de maintenir un contexte favorable à l’essor du commerce mondial, tout en accordant des prêts à certains pays en difficultés dans le contexte de la reconstruction d’après guerre. Le FMI est plus ou moins complémentaire des autres grandes institutions économiques créées à l’époque : la BIRD (Banque internationale pour le développement et la reconstruction, aussi appelée Banque mondiale) qui fut créée en même temps que le FMI, et le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) signé peu de temps après.
Lors des négociations de Bretton Woods, le représentant britannique, l’économiste John Maynard Keynes, souhaitait la création d’une institution bien plus importante, une véritable Banque centrale mondiale destinée à émettre une monnaie internationale, le « Bancor ». Cette proposition fut rejetée. Elle aurait signifiée pour les États-Unis une perte de souveraineté vis-à-vis d’une institution internationale et les aurait empêché de profiter de la position dominante du dollar à l’époque.
2. Le FMI dans le cadre du système de Bretton Woods
Son fonctionnement
Le rôle du FMI a été de tenter de garantir le bon fonctionnement du système monétaire de Bretton Woods. Lorsque certains pays se révélaient incapables de maintenir la valeur de leur monnaie dans la marge des 1% prévue par les accords de 1944, ils pouvaient recourir à des dévaluations ou à des réévaluations selon les cas. Si leurs réajustements monétaires étaient supérieurs à 10%, ils devaient alors obtenir l’accord préalable de l’organisation.
Pour tenter d’éviter ce genre de situation, le FMI joue un rôle d’intermédiaire financier entre États membres. Ainsi chaque État doit verser à l’organisation une certaine somme, nommée « quote-part » et dont le montant est déterminé par sa puissance économique, elle même mesurée par son PNB (produit national de son commerce extérieur). 25% de cette quote-part doivent être payés en or, le reste en monnaie nationale. En cas de déséquilibre de sa balance des paiements risquant de menacer l’équilibre monétaire sur le marché des changes, chaque pays membre peut obtenir automatiquement 25% de sa quote-part (« droit de tirage »). Si le FMI le juge nécessaire, il peut prêter à ce pays jusqu’à 125% de sa quote-part. Ses prêts sont censés permettre aux banques centrales de défendre leur monnaie sur le marché des changes.
L’octroi de ces crédits est soumis à conditions et le pays demandeur doit s’engager dans une politique d'ajustement conseillée par l’organisation afin de remédier aux causes de la dépréciation de sa monnaie.
Le FMI fonctionne par ailleurs sur un système de vote, où les voix sont pondérées par le montant de la « quote-part ». Ainsi à sa création, les États-Unis à eux seuls détiennent 25% des voix. Les États-Unis sont par ailleurs les seuls à disposer d’un droit de veto au sein de cette organisation.
On remarque que dans un tel système, seuls les États-Unis n’ont pas besoin de se soucier, a priori, du cours de leur monnaie vu qu’elle fait office d’étalon. Ainsi les États-Unis pouvaient connaître d’importants déficits sans être soumis aux remarques du FMI.
Premières propositions de réforme
Dans le cadre du système de Bretton Woods, chaque banque centrale nationale doit pouvoir échanger en or ou en dollar, toute somme de sa monnaie nationale qui lui serait présentée sur le marché des changes (principe de la convertibilité externe). C’est à dire que si un allemand possédant des francs le demande, la Banque de France se doit de les lui échanger contre des dollars américains ou de l’or. Dans un tel système, le dollar s’est d’abord révélé trop rare pour assurer cette fonction, mais à partir des années 1950, les déficits américains ont permis de faire du dollar une monnaie abondante. En 1959, certains pays demandent aux États-Unis la conversion de leurs dollars en or, ce qui provoque une première crise du système. Face à cette crise, l’économiste américain Robert Triffin (L’or et la crise du dollar, 1960) propose une réforme du FMI. Selon lui le système monétaire de Bretton Woods est confronté à un dilemme (le « dilemme [ou paradoxe] de Triffin ») :
• Les États-Unis doivent fournir au reste du monde des quantités importantes de dollars afin de permettre l’essor du commerce mondial dont les règlements s’effectuent grâce à cette monnaie.
• En même temps, ils se doivent de maintenir la valeur du dollar par rapport à l’or, ce qui revient au contraire à limiter l’émission monétaire.
Pour R. Triffin, les emprunts concédés par le FMI sont insuffisants pour permettre aux Banques centrales en difficulté de maintenir la parité officielle de leur monnaie sur le marché des changes. Il souhaite donc un renforcement du rôle de l’organisation en permettant des prêts plus importants qui seraient octroyés, non en monnaie nationale, mais dans une unité de compte commune et propre au FMI. Dans un tel système tous les pays devraient déposer une proportion uniforme de leurs réserves monétaires. Ses dépôts seraient comptabilisés dans une unité commune qui ne serait pas le dollar mais qui serait aussi convertible en or. Cette nouvelle unité de compte sous le contrôle du FMI permettrait la stabilité du système monétaire international, et résoudrait la contradiction qui découle du rôle prépondérant du dollar américain. Cette proposition célèbre ne sera pas retenue, bien que le diagnostic de R. Triffin se révélera exact.
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