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1. Avant-propos
« Le monde est un théâtre et l’homme, un pauvre acteur. », disait Shakespeare. Sur la scène, chacun d’entre nous veut dire sa ligne et interpréter son rôle à sa propre manière. Mais, parce qu’on est des êtres sociales, on doit communiquer ; le monologue ne sert à rien. D’habitude, on doit choisir nos répliques en fonction de l’auditoire auquel on s’adresse et celles-ci doivent être en accord avec les répliques des autres acteurs de la pièce. C’est pourquoi on a besoin d’un metteur en scène.
Si on se soumet à lui, on renonce à son autonomie et on s’intègre dans le système. Peu à peu on perd une partie de soi-même, et on la remplace par une de ceux autour de nous. Par conséquent, on arrive à ne plus distinguer combien de nous- mêmes est resté et combien est le résultat des conseils, des suggestions, de l’éducation, des ordres imposés par les autres. On ne sait plus où finit le rôle qu’on a choisi et où commence celui recommandé par le metteur en scène.
Parfois ce dernier oublie ses attributions et commence à manipuler les acteurs. Plus tôt ou plus tard, cela peut mener à une vraie tragédie, dans laquelle les individus se laissent inconsciemment manipulés, perdent leur unicité, devenant des simples marionnettes.
Généralement parlant, toute communication est une forme plus ou moins ouverte de manipulation, et par conséquent, ce mémoire ne fait pas, probablement, exception. On ne peut pas parler de la communication sans penser à cette réalité qui s’installe de plus en plus, sur deux plans : celui micro social (l’individu), et macro social, dans la vie quotidienne de chaque communauté.
Le monde où on vit est « noyé » dans de divers aspects de la manipulation, manifestés sous des formes différentes : des petites faveurs (voir la technique du pied dans la porte), des négociations internationales, jusqu’aux formes extrêmes, comme le chantage, le terrorisme « le fléau » de ce siècle, qui changent la position des sujets dans ce paradigme, très flexible d’ailleurs, pouvant transformer un manipulateur en manipulé, et le vice-versa.
L’un des plus grands dons de l’humanité est celui d’utiliser des mots. Sans doute, il s’agit d’un privilège extraordinaire accordé à l’homme, de s’exprimer à l’aide de ces « instruments » qui peuvent influencer le comportement de l’autrui.
Par le discours, le sujet parlant fait allusion à un « monde » réel ou fictif, (présenté comme tel ou non) ; il construit une représentation : c’est la fonction descriptive de la langue. Mais parler, c’est chercher à faire partager à un interlocuteur des opinions ou des représentations relatives à un thème donné, c’est vouloir provoquer ou accroître l’adhésion d’un auditeur ou d’un auditoire plus vaste au thèses qu’on présente, à son assentiment.
Dans d’autres termes, on prend la parole pour argumenter. Cette finalité est considérée comme surajoutée à la valeur descriptive argumentative de la langue et sert à construire le discours en fonction des intérêts du sujet. Dans un seul mot, il s’agit soit de la valeur positive de l’influence- la persuasion, soit de sa valeur négative- la manipulation.
Le but principal de cet essai est de mettre en évidence les différences de nuance entre les concepts liés à celui de manipulation : influence, pouvoir et persuasion, de faire une brève présentation des types- au niveau de l’individu et celui du groupe- et de passer en revue quelques méthodes utilisées pour éviter la manipulation.
1. 1. Influence/ Pouvoir
Dans la société actuelle, pour la plupart des gens, ces deux concepts ne représentent qu’un. En réalité, il y a des traits communs, mais aussi des différences. Dance a souligné le fait que la communication est un moyen d’influence, mais les termes de pouvoir et influence ne sont pas équivalents.
À son tour, Parsons, a fait une distinction conceptuelle entre les deux, en disant que le premier est « un moyen symbolique de persuasion » qui détermine la décision du récepteur d’agir d’une certaine manière ou d’adopter une telle ou telle position qui lui convient. En revanche, le dernier est « l’expression d’une contrainte plus ou moins subtile », le ressort de l’action du récepteur, qui suppose un processus d’interaction volontaire, suite auquel on veut que les récepteurs forment des attitudes ou des opinions, pour le profit de la source.
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